50 années de passion du chant (Article de presse L'ALSACE)
Le 11 Novembre 2018
L'Ensemble Vocal CRESCENDO a eu l'honneur de paraître dans les colonnes de L'ALSACE pour les cinquante bougies de l’anniversaire de sa création, en 1968.
Cet article est paru le 11 Novembre 2018
50 années de passion du chant. Dimanche prochain, l’ensemble vocal Crescendo de Guebwiller soufflera aux Dominicains les cinquante bougies de l’anniversaire de sa création, en 1968. Les plus anciens amateurs de chant choral du Florival et des environs se souviennent sans nul doute encore de l’ensemble vocal « Les Choritz », un jeu de mots inventé par son fondateur, Pierre Ritz, pour désigner son ensemble vocal, son « Chor », le Chor-Ritz. C’était en 1968. Rien à voir avec les événements qui ont marqué cette année. Il se trouvait simplement que Pierre Ritz taquinait Euterpe et composait de la musique vocale et instrumentale. Il venait en particulier de composer une « messe de la Libération » et se désespérait un peu de pouvoir la faire chanter. D’où l’idée de créer son propre ensemble. C’est ainsi que l’ensemble « Les Choritz » a vu le jour en 1968, un ensemble fort alors d’une trentaine d’exécutants. Il ne s’est d’ailleurs pas contenté des œuvres de son chef, il a élargi son répertoire aux grandes œuvres vocales, faisant connaître les deux dans les salles et églises de la région. La « messe de la Libération » qui fut créée à l’église de Berrwiller, en 1969, a constitué un tremplin pour l’ensemble, devenu très vite un élément indissociable du paysage musical du Florival avec une implication dans la vie associative saluée par tous. La gloire nationale avec « Le jour du Seigneur » Mais le sommet de l’existence des Choritz, ce fut incontestablement l’année 1976. Une année restée dans les annales météorologiques comme celle d’une très grande sécheresse, à tel point que le président Valéry Giscard d’Estaing a créé un impôt sécheresse pour venir en aide aux agriculteurs. Point de sécheresse pour les Choritz. Au contraire. Mais une gloire nationale : TF1 est venue planter ses caméras à l’église Saint-Pantaléon de Gueberschwihr pour retransmettre, en plein été, la messe dominicale dans le cadre de l’émission « Le jour du Seigneur ». Attention, me direz-vous, ça ne colle pas. Le jour du Seigneur, c’est sur France 2. Aujourd’hui oui, mais, en 1976, il n’y avait que TF1. Les Choritz, chantres et musiciens, occupaient tout le chœur de l’église. Au programme : la Grand-messe solennelle, de Pierre Ritz, qui a fait son effet. Elle a été redonnée la même année à Lucerne, en Suisse, en avant-première, en quelque sorte, des festivités du 800e anniversaire de la création de la ville par des moines venus du Murbach et qui ont placé l’église de Lucerne sous le vocable de Saint-Léger… Les festivités se sont déroulées, avec une forte participation de la ville et des associations de Guebwiller, en 1978. Dix ans plus tard, après d’innombrables concerts à travers la région et jusqu’en Bretagne, l’ensemble fêtait ses vingt ans. Vingt ans, l’âge de la jeunesse triomphante, et une nouvelle preuve de la vitalité d’une formation toujours en quête de renouveau et de nouvelles expériences : pas de messe plus ou moins solennelle (il y avait déjà eu, entre-temps, la fameuse « Messe des poules », qui avait fait couler beaucoup d’encre…). Non, pour les vingt ans, on a donné dans l’air du temps, avec une revue (autre genre de grand-messe) : « Rock’n’roll, twist’n’twist, s’kracht bi da Choritz », preuve de l’extrême diversité musicale que pouvait se permettre un ensemble bien structuré, comprenant aussi ce que la région comptait de mieux comme chanteurs à l’époque. Les Choritz, c’était l’ensemble dont il fallait faire partie. 68-88 : c’étaient les vingt glorieuses de la formation. Un an plus tard, Pierre Ritz passait la baguette à Raymonde Seiler, un professeur de chant qui introduit dans les répétitions des exercices de respiration et de relaxation fort utiles, encore pratiqués aujourd’hui. Pierre Ritz parti, le nom de Choritz ne se justifiait plus vraiment et, en 1995, l’ensemble Vocal « Pierre Ritz » a changé de nom pour devenir l’Ensemble vocal « Crescendo ». Un ensemble de plus de cinquante choristes Un bon quart de siècle s’est à nouveau écoulé depuis. L’ensemble vocal a connu des périodes fastes et d’autres qui l’étaient un peu moins. Mais il est toujours resté debout, contre vents et marées. Divers chefs se sont succédé au pupitre. Aujourd’hui, c’est Christiane Simon qui transmet son énergie à un ensemble de plus de cinquante choristes. Point commun avec les fondateurs : toujours le même esprit, le même plaisir de chanter, la même volonté de faire au mieux. Ce qui explique sans nul doute que l’ensemble ait pu surfer sur la vague de cinquante années calmes ou turbulentes. On pourra en juger dimanche prochain 18 novembre, à 17 h, aux Dominicains, ce qui reste de ces cinquante années. À écouter, le CD enregistré à et effet, ce n’est pas mal du tout…